Questions aux Hurlements D’Léo

Publié: 2011/05/30 par unlimitymusic dans Interviews
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Unlimity Music: Bonjour, tout d’abord pourriez vous présenter le groupe ainsi que ses membres ?

HDL : Bonjour, Depuis 1996 (!), Kebous et R1, guitaristes chanteurs figures de proue, pepito à le trompette, jojo, accordéon trombone, claviers ; et la 2e génération depuis 2008 :Juju, au saxo et à la guitare, joue dans les Touffes kretiennes, tout comme Vincent au violon et sax; à la batterie, Nicolas avait déjà remplacé l’ancien batteur à l’occasion…

 

 

Unlimity Music: Comment définiriez vous le groupe ?

HDL : Nous sommes un groupe de java punk chanson caravaning.

 

 

Unlimity Music: D’où vient le nom du groupe ?

HDL : Notre nom provient de la chanson Léo par les VRP.

 

 

Unlimity Music: Quelles sont vos inspirations ?

HDL : Nos textes ont un peu évolué en 15 ans, mais pour résumer on peut dire que nous sommes un groupe concerné par les problématiques sociales et politiques du monde qui nous entoure, peut être pas engagés mais ouvertement antiraciste et antifasciste, et à ce titre là, nous sommes assez enragés par tout ce que l’on essaie de nous vendre tous les jours et partout, du consommable comme des idées soit disant démocratiques mais qui ne sentent pas très bon.

 

 

Unlimity Music: Qu’écoutez-vous dans la vie de tous les jours ?

HDL: D’abord et avant tout le punk anglais et francais sur toute la période dite « alternative » et les « grands » de la chanson francaise. Ensuite viennent le hardcore (Refused, shellac, the ex…) le hip hop francais et américain, et puis le classique, le jazz, le rock, les musiques traditionnelles et actuelles de tout les pays… Plus sérieusement, nous sommes 8 avec plein d’influences diverses, tellement qu’il serait trop long de les citer toutes, et nous n’aimons pas nous mettre de barrières, considérant que la musique peut être bonne dans tous les styles, c’est d’abord une affaire de goûts, d’émotion et d’énérgie.

S’il faut faire un morceau qui mélange hip hop mexicain et rebetiko, on est partants.

Peu de gens le savent mais nous avons fait en 2007 un album qui s’appelle la république du sauvage, avec L’Enfance Rouge, qui est un groupe d’ »avant rock » expérimental, et qui sont très éloignés de la chanson française comme on l’entend, ou même de la fanfare berlinoise…

 

 

Unlimity Music: Vous avez entamé une tournée assez longue, n’est-il pas trop dur de trouver la motivation chaque jour ?

HDL : Il nous arrive d’être fatigués comme tout le monde, je pense, mais on relativise, on a la chance de faire un métier qui nous passionne et on s’amuse entre nous et avec les gens. Du coup sur scène, la motivation vient naturellement.

 

 

Unlimity Music: Sur quelle scène avez-vous aimé jouer ?

HDL : Chaque scène a ses petits plus et ses petits moins, et on a fait à la louche pas loin de mille dates en 15 ans, donc il y en a trop, et heureusement !! Les plus marquantes qui me viennent là l’esprit tout de suite : la scène world du Sziget à Budapest, la furie du public japonais à Fukuoka, le cntre culturel français de Brazzaville…

 

 

Unlimity Music: Une petite anecdote de tournée peut-être ?

HDL: Le réveillon du jour de l’an sur scène dans un énorme festival en Australie.

 

 

Unlimity Music: Votre album « Bordel de Luxe » est plutôt bien accueilli par les webzines, que ressentez-vous quand votre travail est reconnu à sa juste valeur ?

HDL : Ça fait plaisir, même si on est mal placé pour juger de la juste valeur de notre travail…. On est exigeants avec nous même et on se savait attendus au tournant, donc on a peut être encore plus travaillé que d’habitude.

 

 

Unlimity Music: Vous avez des projets après cette tournée ?

HDL : Oui, partir en vacances. Mais avant ça, pendant la tournée, nous préparons une mini tournée avec la ruda et deux morceaux pour l’album de Francesca Solleville, une grande chanteuse.

 

 

Unlimity Music: Un dernier mot pour les lecteurs de Unlimity Music ?

HDL: Portez vous bien, tenez vous mal.

 

Propos recueillis par Jean Méchet

 

 

Cover de l'album

Le Temps suspendu, trois ans d’attente pour avoir le nouveau bébé des Hurlements D’Léo … Un changement de line-up et des instants de pénurie qui auront pourtant permis au groupe de se sublimer, là est la bonne nouvelle car le contenu est largement à la hauteur de la patience des fans. Bordel de Luxe fait parti de ces albums à ne rater sous aucun prétexte en cette année 2011 !

Un son rock allié à des textes qui vous tiraillent littéralement les tripes, c’est ce qu’il faut retenir de ces douze pistes. Une atmosphère intimiste vient se répandre sur cette galette, ce qui n’est pas plus mal puisque avec un peu d’imagination on pourrait se croire sur la terrasse d’un café de la place Pigalle entouré de jolies filles. Ça sent le bon vieux Paris comme on l’aime !

Cuivre, corde, tambour, tout y est pour s’accorder à dire que ce n’est pas un simple groupe mais un magnifique orchestre, qui compose pour nous des morceaux qui devraient figurer dans n’importe quelle playlist d’amoureux de rock/java/chanson française. De ce côté aussi on peut affirmer que Les Hurlements D’Léo a franchi un pallier, moins de chichi, plus de percutant et de mordant c’est comme cela qu’on les aime finalement.

Malgré une attente qui pouvait paraître interminable, les titi bordelais reviennent avec ce nouvel album, Bordel de Luxe, bien plus abouti que les autres. Un mal pour un bien pour un groupe plein de promesses.

Méchet Jean

Tracklist :

  1. Bordel de luxe
  2. De l’allure
  3. Ticket pour le chaos
  4. La valse de Copenhague
  5. La Haine
  6. Trader of love
  7. No hier
  8. L’allumette facile
  9. Black heart in procession
  10. El Fuego
  11. Grand Merci
  12. Avril sur le Nil

Après une trop courte prestation au Hellfest 2010 qui m’avait déjà laissé rêveur, il fallait absolument découvrir la bande à Biff Byford sur un set complet. Petite tournée française, nouvel album dont le single dépote, autant dire que des fois, les choses sont bien faites ! Rock School Barbey, public bordelais qui a l’air d’une qualité plus imposante que d’habitude. 20h30, Vanderbuyst, nouveau groupe venu tout droit des Pays-bas, entame son set avec une énergie folle. Ce petit trio qui en est à sa toute première tournée a clairement envie de montrer au monde qui il est, et franchement il y a de quoi convaincre. Un guitariste torse nu ressemblant étrangement à Ted Nugent (précisant d’ailleurs après discussion qu’il en est fan) qui nous affuble de pauses et autres rictus déjantés tout en martelant sa Flying V de riffs implacables. Parce que leurs compos sont clairement pas dégueulasses, un vieux hard rock à la fois simple et technique. On sent bien l’influence Maiden, ZZ top et autres, mais c’est très bien fait et scéniquement, c’est à voir.

Arrêt buvette plutôt long, le temps d’aller dégoter un vinyle et d’admirer les magnifiques T-shirts décorés d’un tigre qui pourront aller décorer votre magnifique collection de vêtements à beaufs au milieu des loups hurlant à la lune (s’ils ont bien un défaut , c’est bien la gueule de leurs t-shirts). Après donc un léger interlude bien arrosé, on se prépare à prendre la claque du monstre anglais. Débarqués sur leur nouveau single, Hammer of the gods, Saxon a clairement l’intention d’exploser la barraque. Le son est extrêmement propre , chaque instrument est mis en valeur. Inutile de préciser que Byford a une fois de plus la classe avec son long manteau noir et sa démarche de prophète. Et vocalement, il est plus qu’en forme, écrasant ses dernières prestations de loin, et nous prouvera à maintes reprises qu’il possède un pannel plus que large. Enchaînant sur Heavy metal thunder , on a la joie de voir que les classiques vont être au rendez-vous, réétudiés à la sauce actuelle pour être plus agressifs, plus rentre-dedans, et la frappe de plus en plus lourde de Nigel Glocker y contribuera. Après un Motorcycle man survolté, ils nous présentent Back in 79, de leur nouvel opus , morceau-hommage à leur début de carrière à qui il manque ce petit plus pour convaincre, tout comme les autres qu’ils nous feront découvrir et qui mériteront éventuellement une écoute plus approfondie. Retour aux classiques, dont The Eagle has landed et Solid ball of rock qui auraient pu être remplacées par des morceaux plus efficaces. Quoi qu’il en soit, moitié du show, et la machine qui mis à part deux petits moment d’accalmie ne s’est toujours pas calmée continue sa route destructrice.

Paris, Bataclan. Des perles de sueur coulent sur mon front et mon torse nu. Faut dire que les parisiens n’honorent jamais les premières parties, et j’ai eu la place que je voulais pour me défouler sur Vanderbuyst. La salle est également pleine à craquer et représente une véritable fournaise. Vu que le bar n’est pas dans une autre salle, j’ai donc eu l’occasion d’écouter la seconde première partie, Crimes of passion, que je boycottais activement la veille. Déjà vu en ouverture de White lion en 2008, ce groupe est une caricature, qui a d’ailleurs très mal évolué depuis. Chanteur has been s’entourant de petits puceaux pour essayer de renouer avec un succès qu’il a du avoir il y a une quizaine d’années, il nous propose une sorte de Stratovarius du pauvre (le groupe cité n’était déjà pas bien concluant). La reprise d’Holy diver, qui alors m’avait bien plu, était ici plus que médiocre.

Revenons donc à nos moutons. A Paris, l’ambiance est beaucoup plus prenante, du moins pour Saxon, Paul Quinn en fera tomber le bandana dès le second morceau et sera également plus présent et chaleureux devant une audience réceptive. Byford est toujours vocalement irréprochable, et son petit speech sur le Download festival le fait débuter un « And the bands played on » très bien accueilli. Enorme déception sur la présentation d’un nouveau morceau, When Doomsday comes, où le riff est honteusement volé à Perfect strangers de Deep Purple. Mais le charme revient avec Denim and leather et la somptueuse Princess of the night, survoltée et au tempo doublé. Cloture du set, très bon rappel puis second où Nibbs Carter nous gratifie d’un petit solo de basse très entraînant qui nous fera participer activement à l’instar de Biff qui nous a déjà demandé de pousser quelques vocalises. On enchaîne sur un Strong arm of the law laissant au final Doug Scarrat seul nous entraîner lentement grâce à son solo un peu trop classique vers l’ultime morceau du set, le divin Wheels of steel. 1h50 de show généreux et énergique, le monstre anglais a toutes ses dents prêtes à mordre et n’a pas encore pris sa première ride. After dans un bar non loin de là en compagnie du groupe, des gens simples et adorables bourrés d’anecdotes de vieux routards, et l’occasion d’entendre en fond le nouvel album, Call to arms, qui malgré les morceaux mal choisis en live a l’air d’être bon. Long live rock n roll !

Angry Jim

Line-up de Saxon :

– Biff Byford : Lead vocals

– Paul Quinn : Lead and rythm guitar, backing vocals

– Doug Scarrat : Lead and rythm guitar, backing vocals

– Nibbs Carter : Bass, backing vocals

– Nigel Glocker : Drums, backing vocals

Set-list :

  • VANDERBUYST
  1. Fire Ordeal
  2. December
  3. Filhy Love
  4. To Last Forever
  5. Tiger
  6. Don’t Believe a Word
  7. Pillar To Post
  • SAXON :
  1. Hammer of the Gods
  2. Heavy Metal Thunder
  3. Never Surrender – Motorcycle Man – I’ve Got to Rock (to stay alive)
  4. Dallas 1PM
  5. Call to Arms
  6. Solid Ball of Rock
  7. Rock’n’roll Gypsy
  8. And The Bands Played On
  9. Man and Machine
  10. The Eagles has landed
  11. Play it Loud
  12. When Doomsday Comes
  13. Denim and Leather
  14. Princess of the Night

Encore : Crusader, 747 (Strangers in The Night)

Encore 2 : Nibbs Carter Bass solo, Strong Arm of the Law, Doug Scarrat Guitar solo, Wheels of Steel

It Feels So Good – Steve Tyler

Publié: 2011/05/12 par unlimitymusic dans Critiques, Rock
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Cover du single

Après les effluves de rumeurs d’un fameux nouvel album inexistant d’Aerosmith (ils nous le promettent depuis 2004, on sait bien que ça va tomber mais il est peut-être temps d’arrêter d’attendre comme des crétins en leur trouvant toutes les excuses possibles si ce n’est le manque de créativité ou de réelle envie), il fallait bien que le charismatique Tyler fasse parler de lui. Enfin, déjà, s’être engueulé avec son groupe parce qu’il préfère aller évaluer des faux talents à la Nouvelle Star américaine histoire de remplir son compte en banque et qu’on le voit encore plus sur les écrans ne lui a pas suffit, il fallait qu’il continue et qu’en feintant la nouveauté, il nous sorte un morceau de derrière les fagots, que la bande à Joe Perry a toujours refusé tellement ils le trouvaient mauvais. (It) feels so good sent le gros tube de l’été, qui va tenter de passer sur les plages et qui, espérons, va se planter monumentalement. Parce que c’est de la composition bien mauvaise, boite à rythme oblige. On ne crachera sur les performances vocales de Tyler, qui n’ont rien de mauvais, comme d’habitude, mais pour en faire ça. Je n’en dirai rien de plus, découvrez, les fans idiots trouveront sûrement l’occasion d’adorer, mais il ne faut pas exagérer, sans Aerosmith, Steven Tyler n’est rien, et il a clairement besoin de ses acolytes pour composer.

Angry Jim

Split N’ Shit – Iron Chic

Publié: 2011/05/02 par unlimitymusic dans Critiques, Rock
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Cover de l'EP

Nouvelle semaine mais nous restons dans l’éveil des sens, comme vous avez dû le voir en ce moment on trouve d’excellents artistes rien que pour vous. Dans celle d’aujourd’hui j’aimerai vous parler du groupe Iron Chic et son nouvel EP Split N’ Shit qui est sorti en promotion de sa tournée européenne qui se déroule en ce moment même.

Phil Douglas donne de la voix sur la majorité des pistes en jouant sur sa « gravité » vocale notamment sur « Those Heads Are Our Heads » où la suavité alliée au dynamisme de l’instrumental donne un résultat excellent. D’ailleurs parlons des musiciens qui semblent eux aussi être mit à contribution et en avant sur « Climate Is What We Expect, Weather Is What We Get, … » et « Langoliers » même si cette dernière comporte plus de parties chantées, la guitare est plus « forte » que la voix. Pour finir cet EP, « Jet Ski (Bikini Kill) » une  voix étouffée qui fait une petite originalité même si c’est pas spécialement ce que l’on préférera dans l’écoute.

Trois pistes excellentes, une en déca mais au fond avec les groupes aussi géniaux on ne retiendra que le meilleur. Split N’Shit est un bon EP à déguster avant les beaux jours.

Méchet Jean

Tracklist :

  1. Those Heads Are Our Heads
  2. Climate Is What We Expect, Weather Is What We Get …
  3. Langoliers
  4. Jet Ski (Bikini Kill)